et nous avons encore beaucoup de choses à voir en patagonie avant de prendre notre avion direction le nord.
Nous arrivons vers 21h30 sous un beau soleil, le sommet des montagnes est découvert, nous pouvons donc apercevoir le Fitz Roy (le célèbre sommet de el chalten), le chauffeur stoppe même le bus pour que l'on puisse descendre prendre des photos. Il faut dire que c'est superbe : montagnes, glacier et lac nous entourent. Le vent patagonien est bien sûr de la partie et à peine sortis du bus julien court pour rattraper son chapeau.
Sur les bons conseils du couple de français rencontré quelques jours plus tôt nous nous rendons à l'hostel glaciar Marconi, basique mais très économique: pour 50 pesos la nuit (7 euros chacun) nous avons une chambre placard avec 2 lits superposés et notre propre salle de bain, la classe!
Nous sommes un peu fatigués de notre randonnée de 43 km effectuée la veille, du coup nous ne faisons pas long feu et décidons même de prendre un peu de repos le lendemain: enfin une grasse matinée sans réveil, nous ne nous souvenons pas la dernière fois que c'est arrivé!!!
Après une bonne nuit de repos nous nous octroyons donc une journée off : sieste, petite balade et resto le soir... Un vrai programme de touriste!
Cette petite balade de 2h nous permet de monter à un premier mirador qui offre un point de vue sans grand intérêt sur le village et la vallée mais un peu plus haut un autre point de vue permet d'observer le lac et les sommets des montagnes qui se découvrent tout juste en cette fin d'après midi. Nous faisons une pause goûter pour admirer la vue entre 2 rochers à l'abri du vent.
Nous rentrons à l'hostel et nous trépignons d'impatience à l'idée d'aller au restaurant, il faut dire que la description du guide met l'eau à la bouche : plats de montagne avec comme spécialité truite et agneau... et nous n'allons pas être déçus: l'ambiance est conviviale et chaleureuse, un peu comme chez chartier nous partageons notre table de 4 avec une autre couple, nous nous régalons avec agneau et purée de patates douces pour Julien, truite et petits légumes pour Julie, le tout cuit au feu de bois. Et bien évidemment une bonne bouteille de vin! Si vous passez par là nous vous recommandons donc un stop au restaurant el muro.
Pour ce dernier jour à el chalten, nous avons calé notre bus pour pouvoir randonner dans la journée. Dans cette capitale argentine du trek comme ils aiment le dire, il y a beaucoup de choses à voir et à faire, souvent au delà d'une journée de trek. Il s'agit en effet d'un point d'entrée idéal au nord du parc los glaciares (une des plus grosses superficie au monde de glaciers, en dehors des pôles), les lacs d'altitude et les glaciers sont donc nombreux... mais il faut faire des concessions. Même si nous passons beaucoup de temps dans ces régions (par rapport à la majorité des voyageurs), nous ne pouvons pas tout voir et tout faire, même si on essaie!
Nous choisissons donc une rando qualifiée de facile, on est lundi quand même! On souhaite également se préserver un peu pour le gros trek qui nous attend dans quelques jours. En ce matin frais et venteux, nous nous mettons en route. Il faut dire qu'il y a un truc vachement bien pour trekker ici: toutes les rando sont accessibles à pied depuis le village. Nous sommes rapidement rassurés, le sentier entre dans une vallée abritée du vent, nous pouvons donc sortir nos têtes des parkas et profiter de la nature. Défilent sous nos yeux rivière, cascades, vallée glacière et forêt bizarre... le chemin n'est pas très difficile mais un peu long sur certaines portions. On n'a pas trop fait attention à vrai dire... mais on est partis pour une rando de 10 km aller, 20 avec le retour donc :) la preuve en images gps:
http://fr.wikiloc.com/wikiloc/view.do?id=5755375
Sur le trajet nous dépassons un bon nombre de groupeto composés de retraités anglais ou allemands souvent. On se dit qu'ils sont courageux (ou un peu kamikazes), car ils semblent déjà dans le dur... En parlant de kamikaze, nous nous faisons doubler par un chauffard: un jeune homme fait "tranquillement" son footing.
Au bout de la randonnée nous arrivons au bord d'un petit lac qui alimente la rivière longée, lui même alimenté par un joli glacier qui trempe ses pieds dans l'eau. Nous déjeunons face à ce joli panorama mais au bout de quelques minutes d'inactivité, la salade de pâtes, le vent gelé et la roche congelée nous servant de siège ont raison de nous... sans prendre le temps de pinailler nous partons sur le chemin du retour, qui nous paraît bien plus long qu'à l'aller! Les mollets couinent un peu sur la fin, mais nous nous motivons à l'idée du gâteau et du (vrai) café que nous allons déguster dans la boulangerie pâtisserie cafétéria repérée à côté de chez nous. L'heure tourne, Julien se bat avec le wifi pourri de cette ville perdue afin de publier des photos, échec! Allez hop, on charge les sacs sur le dos et on file au bus pour aller de l'autre côté du parc glaciares, à el calafate.
3h de bus seulement et au bout de 1h30 le chauffeur fait les 15 min de pause indispensables... en plein milieu de la pampa, sur le parking d'une estancia. Impatients d'arriver, nous ne descendons pas et observons les allées et venues autour du bus. Un couple d'une quarantaine d'années aux têtes très françaises négocie pour mettre son tandem dans la soute. Lorsque l'homme charge le vélo dans le bus julie aperçoit un autocollant "ville de romans" sur le vélo... nous apprendrons plus tard qu'il s'agit de romanais d'adoption (depuis 5ans) et qu'un article est paru ou doit paraître sur eux dans romans magazine, alors tous les romanais à la lecture! ;)
Arrivée à el calafate vers 21h30, nous devons gérer les achats de billets de bus pour les jours à venir et organiser notre excursion du lendemain pour aller voir le glacier perito moreno. Rapides et efficaces, nous nous dirigeons ensuite vers l'hostel conseillé par le couple de français rencontré quelques jours plus tôt (hostel los nietos). Et là génial, nous pouvons nous offrir un petit studio : lit double, salle de bain, petite kitchenette, TV... et le tout sans sortir de notre budget. Pour information, les français qui nous ont donnés tous ces bons plans logement avec un excellent rapport qualité prix voyageaient avec le guide géo argentine.
Le lendemain, une fois n'est pas coutume nous mettons le réveil tôt... nous voulons que cet arrêt à el calafate soit des plus efficaces. Au programme : lessive, glacier, glaciarium (le musée qui a soit disant révolutionné le monde de la glace) et courses. Nous déposons notre lessive (cool c'était pas gagné) et sautons dans le bus qui file à 80 km de là, vers le glacier.
Il s'agit d'un site particulièrement remarquable, un parc d'attraction naturel en quelques sortes: on accède par la route le long du lac dans lequel se jette le glacier sur une largeur de 3km environ, on arrive sur une sorte de péninsule qui fait face au glacier, en son centre... impeccable donc, une occasion rare d'accéder à un tel glacier sans avoir à marcher des km en pleine nature, suffisamment rare donc pour en faire une des plus grosses attractions touristiques argentines. Il n'y a aucun moyen de faire la visite par un itinéraire bis et nous voyons bien que tout est bien huilé. C'est pour cela que nous allons faire ce qu'il y a à faire ici et décoller illico...
En arrivant dans le parc, après avoir payé l'entrée sans même sortir du bus, nous faisons une première étape au port: nous allons tout d'abord observer la bête depuis un bateau, de face mais surtout d'en bas en fait! Il atteint 65m de haut sur certaines parties (la partie immergée est 3 fois plus grande, on vous laisse calculer...). Le vent est froid et chargé de neige glacée, les vagues nous déséquilibrent un peu, les touristes se bousculent pour prendre LA photo à deux devant le glacier... bonne ambiance quoi! ;) de loin on aperçoit un gros morceau de glace qui tombe dans l'eau, c'est impressionnant! Après quelques essuies glaces devant le mastodonte bleu, nous rentrons. Là nous attend notre chauffeur, de bus, qui nous amène aux passerelles. Nous y découvrons une vue d'en haut incroyable, le glacier s'étend loin, ses couleurs bleues rayonnent et les grondements ponctuels des effondrements de glace rythment la balade. Les passerelles s'enchaînent et les angles de vue aussi. Julien s'amuse à compter les marches montées mais abandonne après 500... on a dû facilement atteindre les 800: nous qui voulions une journée sans efforts, bien joué.
Voilà, les images parleront bien mieux que les mots!
Sur le retour nous demandons au chauffeur de nous arrêter à l'entrée du musée glaciarium, ça nous fait gagner du temps et de l'argent ;) Ce musée est en pleine pampa à 6km en dehors de la ville... étrange emplacement, des navettes gratuites sont organisées pour les fruitos sans véhicules. Pourquoi avoir choisi ce site au milieu de nulle part? Nous nous attendions à un geste architectural fort qui aurait pu justifier cet étrange emplacement... et bien non... enfin une tentative de construction qui veut ressembler à un glacier, mais c'est bien trop littéral et grossier! Un hangar blanc perdu dans la pampa...
L'intérieur semble prometteur avec une phrase d'accueil qui promet des expériences sensorielles afin de comprendre et d'apprivoiser le monde de la glace. Et là encore déception, le musée explique énormément de choses, les mêmes choses plusieurs fois, des vidéos surtout publicitaires et touristiques vantent les beautés de la région... Le tout dans la pénombre, éclairé par des panneaux luminescents recouverts de textes denses et d'images souvent trop petites. Mais sinon on aura tout de même appris quelques informations intéressantes sur les glaciers... le lonely préconise cette visite "le musée qui révolutionne le monde de la glace", peut être, mais il ne révolutionne pas le monde des musées!
Voilà, nous nous faisons ramener par la navette en ville, faisons quelques courses afin de se faire un bon repas à l'appartement (grosse pièce de boeuf et salade) et préparons nos sacs... demain on part à nouveau pour le Chili. La patagonie argentine c'est terminé, il ne nous reste "plus que" le parc torres del Paine en patagonie chilienne avant de quitter ce coin de furieux!
Julie(n)
Ps: les romanais logeaient au même endroit que nous et ont décidé de repartir de là à vélo... désert, vent déchaîné et longues lignes droites: un peu fous fous quand même ces deux là!
http://fr.wikiloc.com/wikiloc/view.do?id=5755375
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