dimanche 5 janvier 2014

33 - Avec ou sans Sucre

Petit jeu: Quelle est la capitale de la Bolivie?
La Paz ET Sucre. Ancienne capitale, Sucre garde le pouvoir constitutionnel uniquement, tout le reste se passe à la paz a priori...
Nous sommes partis de Potosi sous une petite pluie et arrivons à Sucre sous une grosse pluie! Entre temps nous avons emprunté une très belle route, enfin chemin plutôt, enchaînant grandes montées à 4200m et grandes descentes dans les vallées. À la sortie du terminal nous découvrons un nouveau moyen de transport, les "camiones": les passagers sont debout à l'arrière de trucks équipés de barres de maintien, ceci est le moyen de transport le plus répandu et le moins cher ici, même sous la pluie!
Même si ça a l'air drôle, nous prenons un taxi traditionnel... L'hostel est très beau, un des plus beaux probablement des 40 hostels (calcul approximatif) depuis le début. L'hostel siete patas dispose d'une grande cour entourée par un bâtiment à étage en U, typique maison coloniale andalouse. Nous prenons place dans notre chambre et lorsque la pluie se calme enfin, nous allons dans la mangeoire (comedor) du marché tout proche. Pour 1,20€ chacun, nous mangeons une pailita : riz, frites, oeuf, boeuf, saucisse, un peu de tomates et d'oignons pour couronner le tout. Julie demande de remplacer les frites par du riz, ce qui sidère la cuisinière... ça doit être la première fois qu'on lui demande cela :)
Ces trajets en bus sont très fatigants, la mauvaise qualité de la piste, la marmaille systématiquement présente et les allées et venues des boliviens rendent les voyages un peu usant... ce repas diététique englouti, nous rentrons vite aux stands!

Le lendemain, nous allons visiter le musée d'ethnographie où se trouve une exposition permanente de masques traditionnels boliviens. Ils sont très beaux et parfois effrayants, Julien a pu en photographier mais s'est vite fait taper sur les doigts... c'est interdit! La suite de la visite est rapidement exécutée, pas grand chose de notable... mais c'est gratuit, nous sommes indulgents!
Nous allons faire ensuite un tour dans deux boutiques de produits artisanaux où nous voyons quelques jolies choses mais souvent un peu chères, du coup ce n'est pas très concluant. Nous baladons un peu en ville avant d'aller faire nos premières courses dans un supermarché bolivien, ça ne court pas les rues apparemment. On y trouve de nouveaux produits, cette session courses se transforme presque en visite en définitive ;)
Dans la galerie, il y a un cinéma qui intéresse Julien. À peine nous approchons, ses voeux se réalisent: ils passent le nouveau Bilbo the hobbit en VO ce soir!!! Cela fait quelques temps qu'il cherche un endroit sur notre route pour le voir, ça sera donc aujourd'hui. Encore une fois, nous allons surprendre la vendeuse en demandant 2 billets presque 10h avant la séance... Julien est ravi, Julie pense à la sieste qu'elle va devoir faire cet après midi.... ;)
Pour le déjeuner, nous retournons au comedor mais dans la partie du midi. Au beau milieu du marché, le lieu nous plaît. Au menu cette fois, une soupe de cacahuètes (concassées dans du bouillon avec des pâtes et du poulet évidemment) à un prix défiant toute concurrence: 40 centimes d'euros! Et c'est très bon en plus.
L'après midi se passe tranquillement à l'hostel et vers 20h nous partons dîner dans le restaurant de l'alliance française. Julien se réchauffe avec un très bon poulet au curry vert tandis que Julie se la coule douce avec du poulet sauce pomme et miel. On se dit au final qu'on ne mange pas grand chose de français, mais c'est bon et c'est le principal!
C'est l'heure, nous sommes fin prêts pour aller voir un hobbit, un dragon et des nains! Le film est en anglais sous titré espagnol, le film est en 3D et les lunettes donnent autant l'air con que chez nous. Nous sortons du cinéma vers 1h du matin, un record pour nous ces derniers temps mais bon, nous pouvons faire une exception, il est samedi soir quand même! ;)

Le lendemain nous nous réveillons tranquillement et préparons nos sacs car le soir nous prenons un bus de nuit. Après notre petit déjeuner nous partons promener dans le parc Simon Bolivar, un véritable parc d'attraction pour les petits boliviens: location de quad, des manèges peu habituels comme un avion tiré par un tracteur ou une machine à rodéo... et aussi au centre du parc une mini tour Eiffel, pas très belle, soit disant de la main de Gustave... après quelques instants passés sur un banc ombragé à regarder les va et vient dans ce curieux parc, nous partons à la recherche d'un marché de nourriture et de vêtements hippies selon le lonely. Après 20 minutes de marche, nous nous retrouvons dans un gigantesque marché local qui n'a rien de hippy. Le marché parcourt plusieurs rues, il y a des halles couvertes, tout peut être acheté ici, de la pomme de terre à la petite culotte en passant par un tournevis. Nous sommes entourés de locaux et tête baissée, nous parcourons les stands, intrigués par toutes sortes de choses (tête baissée car tout est très bas ici... ils sont vraiment petits, imaginez même Julie se sent grande!).
La faim venant, nous repartons vers notre comedor préféré pour déjeuner : pas de chance cette fois, nous sommes un peu déçus par notre choix de cuisinière, la nourriture n'a pas l'air très fraîche, la milanaise est un peu froide et le riz cuit et recuit depuis plusieurs jours... mais nous sommes toutefois toujours contents de  l'ambiance qui règne ici!
De retour à l'hôtel en début d'après midi, nous nous installons entre ombre et soleil pour attendre tranquillement la fin de la journée et faisons la connaissance de Christian, un français en voyage depuis 3 mois. Nous avons des parcours de voyage assez similaires, nous partageons donc nos impressions et échangeons des conseils pour nos futures destinations!  Après cette après midi bien sympathique, nous retournons nous sustenter efficacement avant notre départ.  Une pailita et 30 minutes plus tard, nous chaussons nos sacs et partons à la gare, direction Cochabamba! Nous le savons, une nuit difficile nous attend avec 10h de route qui vont bien secouer... la nuit ne s'annonce donc pas sereine et pas très confortable, nous nous installons dans notre bus des années 70 et Julie n'est pas rassurée... heureusement nous avons nos cachets pour le mal de mer qui peuvent aussi servir de somnifères ! :)
Après une sortie de ville longue et poussive, le bus fait un arrêt dans une sorte d'aire, mélange de parking poids lourds et de cafétéria de bidon ville mal éclairée... un endroit sain en quelques sortes, comme le confirment les affiches érotiques... c'est à ce moment là qu'on apprécie de ne pas avoir faim. Autre point notable, nous sommes les seuls gringos! Ça nous confirme que nous sortons de l'autoroute touristique, c'est une bonne chose.
Peu après cette halte exotique, nous prenons nos cachetons. La nuit n'est pas reposante, mais on parvient tout de même à roupiller.

Julie(n)


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