mardi 7 janvier 2014

34 - Cochabamba

6h30, nous arrivons à Cochabamba. Le bus accuse pas mal de retard mais pour une fois, c'est a priori pas plus mal... nous avons lu dans le guide qu'en cas d'arrivée nocturne, il est préférable d'attendre le lever du jour dans le bus, le quartier dans lequel se trouve le terminal étant un peu craignos... bonne ambiance :)

Autre élément sympathique: nous n'avons pas trouvé de logement sur internet à des prix convenables. Du coup nous nous dirigeons dans un genre de cafétéria afin de petit déjeuner et d'attendre que le point information ouvre ses volets. Après une bonne heure d'attente, ils ouvrent enfin... ils ne sont pas d'une très grande aide, ils n'ont juste qu'une liste d'hôtels avec adresse uniquement à nous montrer. C'est pas gagné... nous prenons donc la fameuse page en photo et partons étudier cela sur le plan. Nous repérons un coin où il y en a quelques uns et filons prendre un taxi. Au 3e hôtel, nous trouvons une chambre libre à un prix incroyable: 6€ la nuit! Record battu, nous n'avons jamais payé aussi peu. Il faut dire aussi qu'il s'agit de l'hostel le plus étrange du voyage: une entrée neuve et moderne, beaucoup de chambres libres alors que la fille refuse un couple arrivé quelques secondes après nous, une arrière cour donnant sur plusieurs maisons de famille boliviennes... après réflexion, on dirait un hôtel composé de plusieurs dépendances appartenant à des habitations voisines. Très étrange, mais ça fera l'affaire.
Nous nous mettons donc immédiatement au boulot, nous avons des heures de sommeil à rattraper! Julien fanfaronne un peu en disant qu'il a correctement dormi, mais au bout de 5 minutes il dort profondément :)
À midi nous refaisons surface, une petite douche et direction devinez où? Au comedor bien sûr! Nous suivons les recommendations de Christian en goûtant la truite grillée: un régal pour la modique somme de 2,4€! Pour fêter ça, nous arrosons le tout d'un jus d'ananas frais au lait. Superbe!
A la sortie du comedor nous nous dirigeons vers le marché, la ville où plutôt ce quartier est pauvre et pas très propre. Le marché est une fois de plus gigantesque, des secteurz sont désignées par qualification, un pour les légumes, les fruits, l'électroménager, l'outillage, les vêtements homme, les vêtements enfants,... au grand désespoir de Julie nous n'avons jamais trouvé les vêtements femme! Seul électron libre le pain qui se trouve un peu partout. Après un tour plus ou moins rapide et l'achat de quelques couillandres nous rentrons tranquillement dans notre hostel bricoler un pique nique à base de tomates et fromage de chèvre. Ah oui petit détail non négligeable, depuis des mois nous mangeons des tomates sans goût et sans saveur, depuis notre passage en Bolivie bonheur nous retrouvons le délicieux parfum des bonnes tomates!

Le lendemain notre mission de la journée est de trouver comment se rendre à notre prochaine destination : Samaipata, village à l'est du pays à 2h30 de route de la grosse ville Santa Cruz de la Sierra. De prime abord ça a l'air simple, mais la plupart des trajets imposent d'aller jusqu'à Santa Cruz en bus puis de prendre un taxi collectif pour aller jusqu'à Samaipata, en tout cas c'est ce que préconise le lonely. Et là, nous ne sommes pas d'accords: si vous regardez une carte Samaipata se trouve entre Cochabamba et Santa Cruz, il doit donc bien y avoir un moyen de se faire déposer directement dans ce village, touristique qui plus est! Nous commençons notre enquête a l'hôtel et après renseignement le jeune nous répond qu'au terminal de bus il y a des bus réguliers pour Santa Cruz, il faut juste demander de se faire déposer avant! Facile! Nous partons d'un pas décidé vers le terminal. Et là, les boliviens vont en décider autrement. A la première compagnie de bus, l'homme nous explique que c'est possible mais qu'il vaut mieux faire autrement, nous ne comprenons pas vraiment comment, et puis l'homme n'est pas très enclin à expliquer à nouveau... deuxième compagnie, impossible, personne ne s'arrête dans ce village. Troisième compagnie c'est possible, cependant les billets sont en vente le jour même, pour un bus à midi il faut venir acheter le billet a 7h du matin et enfin il faut payer le trajet dans sa totalité même si nous n'allons pas jusqu'à Santa Cruz! Inutile de vous dire que ces trois sons de cloche différents font monter la moutarde au nez de Julien et c'est d'un pas décidé que nous nous dirigeons vers le point info pour connaître le fin mot de l'histoire. La femme, certes pas très bavarde (style porte de prison), nous explique que c'est possible mais pas depuis le terminal en fait, en moins d'une seconde elle débite deux noms de rues et prend un appel. Elle nous laisse perplexes... Un peu échaudés par nos échanges précédents, nous ne nous laissons pas démonter, nous sortons notre carte de la ville, un stylo et attendons face à elle des indications précises et claires. En raccrochant elle cherche avec nous le croisement qui doit donner réponse à notre problème du jour. Une fois repéré, nous quittons le terminal sans regret direction rue República croisement 6 de agosto... 20 bonnes minutes de marche plus tard, nous y sommes, et rien ne signale un départ de bus vers Samaipata. Julie perd patience, un vieux dit à julien d'aller au rond point suivant. Là un jeune nous dit de demander dans une boutique en face et là, on nous envoie 100 mètres plus loin chez transporte pojo... BINGO c'est là ! Nous y sommes, avec le sourire une femme nous délivre sans aucun problème un billet pour Samaipata pour la modique somme de 5 euros par personne. Bonheur! allons fêter l'obtention du formulaire 6b au comedor! Pas méchants ces boliviens, mais pas très causants!
Sur le chemin, nous nous arrêtons à nouveau au grand marché, dans le secteur réparation de trucs en tous genres. Nous confions le rafistolage des chaussures de randonnée de Julie, en moins de 10 minutes et pour la modique somme de 2€, Julie repart avec des chaussures sans trous. On ne sait pas jusqu'à quand ça va durer, mais pour 2€... et puis qu'est ce qu'on ne ferait pas pour le bien être des panards de madame !
Cette fois-ci nous sommes un peu déçus par le comedor, le picante de pollo n'est pas terrible, le riz semble cuit depuis plusieurs jours... du coup nous nous consolons avec un milk shake de banane et une grosse coupe de fruits yaourt et crème, muy rico! ;)
Afin d'ajouter une couche culturelle à cette journée, nous partons de l'autre côté de la ville afin de visiter un palais inhabité de milliardaire bolivien. Nous passons des quartiers pauvres aux quartiers très chics de la ville: d'un coup tout est propre, plus de mauvaise odeur, plus de poubelles débordantes, de mendiants, de sans abris... Cette transition est troublante, d'autant plus que nous entrons dans un palais avec son parc "à la française", son salon Louis XV, sa salle à manger ottomane et sa salle de bal grec antique... assez beau cet étrange cocktail, mais froid... ça se voit clairement que ça n'a pas été habité (le propriétaire souhaitait y finir ses jours mais il est décédé en chemin, à Buenos Aires).
Après cette grosse journée, nous ne faisons plus trop les malins et rentrons péniblement "chez nous" (expression n'ayant pas trop de sens pour nous depuis quelques mois...).

Le lendemain, nous partons dès le réveil prendre notre fameux bus. Encore une longue journée de bus nous attend... Les distances parcourues ne sont pas immenses, mais tout est compliqué et très lent ici! Mais nous allons voir de la belle nature dans notre prochaine étape, ça motive!

Julie(n)
Quelques photos


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