samedi 25 janvier 2014

37 - Titicaca nous on aime ça!

Aujourd'hui nous avons un programme ambitieux: profiter de la connexion internet le matin et filer sur les rives du lac, que dis-je de l'océan Titicaca!

Après une matinée studieuse et efficace, nous partons donc de l'hôtel où Julien aura fait sa rééducation ;)
Nous sautons dans un taxi qui nous dépose au terminal de bus conçu par Gustave Eiffel. Après un tour de piste et une prise de renseignements au point info, nous réalisons qu'il y a peu de bus et que pour aujourd'hui c'est mort... en mettant un peu la pression, nous apprenons qu'il y a des bus partant en théorie toutes les heures depuis le cimetière... nous revoilà donc en quête d'un nouveau taxi. Pour simplifier encore la situation, les bus de ville sont en grève. Les taxis profitent donc allègrement de la situation en annonçant des prix de course déconnant, parfois plus chers que le prix de billet de bus que nous allons prendre... après 4 ou 5 consultations, nous prenons donc le moins déconnant. Une fois arrivés sur place, la situation va rapidement se simplifier. Nous n'avons pas encore sortis les sacs du coffre que l'assistant du chauffeur de bus est déjà en train de nous vendre les billets ;)
Nous arrivons à Copacabana en fin d'après midi. En face de l'arrêt de bus, il y a une boutique qui vend les billets de bateau que nous voulons prendre le lendemain ainsi que les billets de bus pour la suite, nous faisons dans l'efficacité et prenons tout immédiatement. Nous nous dirigeons ensuite vers un hôtel économique recommandé par le lonely, à 2€ par personne la nuit il est tout simplement le moins cher de tous les hostels du voyage! Le confort est sommaire et la chambre tristounette, mais à ce prix là on n'est plus très exigeant!
Il est encore tôt et on a déjà calé ce qu'on voulait pour les prochains jours, nous allons donc faire un petit tour. Nous nous arrêtons tout d'abord sur la place de la cathédrale dont l'architecture d'inspiration ottomane attire notre attention. A chaque étape de notre périple il y a des (dizaines) d'églises, d'abbayes, de couvent... mentionnées par notre cher guide américain, mais les rares fois où nous allons jeter un oeil nous sommes déçus. Nos yeux de profanes doivent probablement être trop habitués aux bijoux innombrables de nos contrées européennes. Mais ici, il faut avouer qu'ils ont bien fait les choses, même s'il est étrange de contempler sur le continent américain une construction ressemblant plus à une mosquée andalouse reconvertie en église qu'à un édifice catholique dès sa construction. Rigolo. Autre élément étonnant, on y vénère ici des vierges bien plus que l'ami procréateur platonique marchant sur l'eau. Il faut dire que le site héberge une icône réputée faisant de Copacabana un lieu de pèlerinage réputé. Dernière anecdote, le sculpteur de cette icône était un descendant direct du dernier empereur Inca qui a été longtemps après sa mort (et après des millions de miracles) sanctifié par Rome... halala la belle histoire...!
Nous poursuivons notre balade vers la plage, enfin le petit port avec plage en terre sableuse sur laquelle s'écoulent des eaux usées... quelle déception, on s'attendait à mieux à Copacabana. Ah mais nous ne sommes pas au Brésil, mais en Bolivie, c'est vrai! :) Nous avons un peu faim et même s'il est encore tôt (18h45), nous nous installons à la terrasse d'une dame sympathique où des touristes boliviens sont en train de manger, un gage de sécurité. Nous avons une belle vue sur le lac et pouvons apprécier un coucher de soleil nuageux. Nous y adégustons notre première soupe de quinoa suivie d'une demie truite à la plancha, le menu standard de la région le tout pour 2€ chacun, ah la Bolivie...! Demain nous démarrons tôt mais il n'est vraiment pas tard, nous regardons donc un film sur la tablette (Lincoln de Spielberg) avant de nous endormir heureux comme des esclaves affranchis.

Aujourd'hui nous allons à isla del sol. Nous laissons nos affaires à l'hostel et partons prendre notre bateau. L'idée est de passer la journée tranquillement sur l'île puis d'y dormir. Le 2e jour on improvisera, soit une visite sur la voisine isla de la luna, soit un départ de Copacabana anticipé d'un jour. Nous sommes les premiers arrivés sur le port mais nous sommes rapidement rejoints par de nombreux touristes. Nous découvrons de nouvelles populations de touristes ici, beaucoup de voyageurs fraîchement débarqués avec leurs tous nouveaux pulls et bonnet lama, de nombreux hippies aux pantalons colorés (ça devrait être interdit car peu importe qui et comment c'est porté, c'est laid) essayant de vendre aux autres touristes tout et n'importe quoi...
Enfin quoiqu'il en soit c'est un peu le bordel, entre ceux qui vont au sud de l'île et ceux qui vont au nord, ceux qui font un aller retour dans la journée et ceux qui font juste un aller, ceux qui ne comprennent rien et le staff qui essaie vainement de trouver une répartition logique entre les 2 bateaux... on n'est pas encore partis. Une fois le petit cirque terminé, nous pouvons enfin monter dans le bateau, nous asseoir et réaliser que le trajet va être long, vue la lenteur du bateau. Au bout de deux bonnes heures de navigation plutôt calme, nous arrivons au nord de l'île. L'idée du jour est de traverser l'île à pieds jusqu'au sud pour y manger et dormir. À l'arrivée, l'accueil réservé par les guides de la collectivité locale est efficace mais aussi inquiétant: ça sent le tour téléguidé en troupeau avec étapes payantes presque imposées, tout ce qu'on n'aime pas! Au risque de perdre pas mal d'information, nous décidons donc de nous extraire immédiatement de la nasse en refusant d'aller au musée payant et en demandant la direction du sentier. Une fois payé le droit d'entrée sur l'île, il fallait bien payer quelque chose, nous nous mettons en route en appréciant que l'intégralité des 30 personnes n'en fait pas de même. Au revoir les moutons ;)
Julien fait chauffer doucement sa cheville pour la petite balade du jour. Pour le moment rien à signaler, nous profitons du magnifique paysage qui se présente. Après réflexion, il s'agit d'un mixte de calanques, d'îles grecques et de collines en terrasses Inca, splendide! Ce sont nos premières photos au milieu du lac d'une longue série, nous les trouvons impressionnantes et "super lindas", nous espérons qu'elles vont vous plaire!
Nous atteignons le bout de l'île où se situent les ruines d'un temple inca en forme de labyrinthe pour nain (les portes d'1,5m de hauteur rappellent la faible taille de ces peuples). Julie essaie une nouvelle fois d'approcher d'animaux sauvages et dangereux (des moutons), la preuve en image.
Il y a deux itinéraires possibles pour atteindre le sud. Le premier par la côte et via les villages, le deuxième par le sommet des mini montagnes. Étant donnée l'impression de safari touriste que nous avons eu à la descente du bateau, nous décidons donc de prendre de la hauteur. La lenteur des groupes couplée à leur difficulté à grimper par 4000m d'altitude nous fait penser que nous ne devrions pas trop être ennuyé par là ;) Il s'agit de notre première marche en altitude et nous l'avouons, c'est pas super évident. Au bout de quelques pas, nous sommes déjà en hyper ventilation... mais ça va on tient un gentil petit rythme, même s'il est certain qu'on ne va pas faire de footing aujourd'hui! ;)
Les beaux paysages se suivent, nous marchons un peu plus péniblement sur la fin: le soleil tape fort à cette altitude, Julien fait attention où il met son pied droit et la famine nous guette... Après deux nouveaux péages à piétons (un par communauté de l'île, mais faible montant au total) nous arrivons dans un superbe quartier avec plein de restaurants avec terrasse. Nous nous installons et prenons un menu surprise: soupe de quinoa et truite! Encore meilleur que la veille, nous pouvons d'autant plus l'apprécier que la vue est splendide au dessus de notre nape en tissus traditionnel.
Une fois sustentés, nous partons à la recherche d'un hôtel. Nous sommes arrivés par le haut du village et à présent nous descendons une ruelle sans fin. L'hôtel se situe au bout d'un petit sentier et nous y prenons sans chipoter la chambre proposée par la maîtresse de maison: 5€ pour 2 avec une vue splendide sur le lac, on en oublie presque les toilettes spartiates en extérieur et l'absence de douche :)
Ce soir de gros nuages gris bouchent la vue pour le coucher du soleil mais nous comptons bien apprécier le lever du soleil depuis notre chambre demain. Nous partons donc au port, loin en bas, pour faire une balade mais aussi pour nous renseigner sur les horaires de départ demain matin. En chemin (c'est le cas de le dire), nous croisons au moins une vingtaine de mules chargées comme il se doit. Nous comprenons un peu mieux pourquoi maintenant il y en a tant sur l'île, en l'absence de monte charge :)
Au bout du quai et depuis le dernier ponton, Julien interpelle un mec en train de garer son bateau, Walter. Après discussion, il nous propose un voyage à 7h30 du matin. Ceci nous va bien, l'horaire normal de 10h30 ne nous convenant pas trop dans l'idée de prendre un bus à 13h... Julien lui tient une amarre pour l'aider et afin qu'il puisse nous faire les billets. Encore un peu de discussion et il nous propose de venir nous récupérer aux pieds d'une ruine demain matin, pile le temps qu'il faut pour combler le trou entre le lever du soleil et le départ du bateau. Impeccable.
Nous rentrons donc sur ces entrefaites à notre hôtel. En passant nous voyons que le restaurant tenu par les même propriétaires et recommandé par le lonely est ouvert, nous décidons d'aller y manger une petite soupe. Mais le Palacio de la trucha a plein de bonnes choses sur sa carte, mais pas de soupes! Qu'à cela ne tienne, nous allons prendre un plat. Le pejerrey (perche?) à 3€ est excellent et nous pouvons observer les cuisiniers à l'oeuvre: pâtes fraîches minute et pizzas généreuses faites maison et au four à bois... sacrée adresse!
En allant nous coucher, nous rencontrons un petit souci technique avec le cadenas qui fait office de serrure. Il est bloqué et ne veut rien savoir, même avec l'huile injectée par le patron. Pendant qu'il bricole, nous nous installons sur deux chaises idéalement placées et admirons un ciel étoilé vraiment surréaliste avec sa voie lactée turquoise et une pluie d'étoiles... ça a du bon une île sans voitures, sans industrie et sans éclairage public à 4000m d'altitude! On va bien dormir!

Depuis le fond de notre lit, avant même que le réveil ne sonne, nous entendons la pluie tomber. Le super lever de soleil ne sera pas pour ce matin! 6h, nous ouvrons le rideau en espérant voir une éclaircie... nous ne voyons même pas le lac à seulement quelques mètres de notre fenêtre. La mort dans l'âme nous nous habillons, Julien essayant de se convaincre que la pluie n'est pas si forte et que c'est le toit en tôle qui nous donne l'impression d'une pluie battante. 6h30, nous mettons le nez dehors, il n'avait pas tord, la pluie est fine et pas si pire... d'un pas décidé nous prenons la direction des ruines en espérant que Walter soit au rendez vous! Sur le chemin, plutôt désert vus l'heure et le temps, un individu est devant nous et ne cesse de se retourner. Il finit par s'arrêter et nous attendre. Lorsque nous arrivons à son niveau, il nous demande ce que nous faisons là à cette heure si matinale. Nous expliquons que nous allons voir les ruines et qu'un dénommé Walter vient nous chercher en bateau... Walter s'avère être son frère, le mec sort son portable, l'appelle pour vérifier l'information puis nous confirme le rendez vous et nous accompagne jusqu'aux ruines. Nous rentrons en passant entre les barbelés car personne n'est encore là pour faire valoir le droit d'entrée et nous descendons au bord de l'eau alors qu'au loin apparaît déjà le bateau de Walter. Quelques minutes plus tard, nous nous installons bien au sec dans le bateaux en direction de Copacabana, bien contents de ce plan qui se déroule sans accrocs.
Une heure plus tard nous sommes à quai, la pluie est cette fois un peu plus forte. Nous nous dirigeons vers la compagnie de bus espérant qu'il y ait de la place dans le bus direction Puno au Pérou. 9h, nous sommes mouillés comme des rats (après être allés chercher nos sacs à l'hostel) mais nous sommes dans le bus encore plus tôt que nous l'avions espéré. Nous passons une énième fois une frontière, encore une fois sous la pluie, et c'est à pied que nous passons la petite porte de pierre qui sépare le Pérou de la Bolivie. Rien de comparable toutefois avec le passage Argentine Bolivie qui avait duré 5h, en quelques minutes c'est fait!
Vers midi nous sommes à Puno, la pluie à cessé. L'assistant du bus nous propose une chambre d'hôtel, 50 soles (13€) pour une chambre matrimoniale avec salle de bain privée, nous acceptons... à la sortie du bus il nous trouve un taxi que nous n'avons pas à payer car l'hôtel s'en chargera et 10 minutes plus tard nous nous retrouvons dans une chambre flambant neuve en plein centre ville, une bonne affaire cette hostel pacha! Nous nous rendons compte que nous avons eu un prix grâce à notre ami du bus, la chambre coûte normalement 80 soles, mais au Pérou ça a l'air de fonctionner comme ça, si tu viens de la part de quelqu'un tu as un prix... Une douche et une sieste plus tard nous sortons dîner. Nous ne savons toujours pas comment nous allons nous y prendre pour visiter les îles de la région mais sur le chemin nous trouvons une excursion intéressante: 2 jours 1 nuit pour 75 soles (moins de 20€) par personne avec 3 repas compris, c'est une affaire, banco nous partons le lendemain matin! Cette fois-ci, nous sommes ceux qui profitent du prix de dernière minute. Stratégie à reproduire ;)

Comme on aime bien se lever tôt, on continue sur notre lancée. 6h45 réveil, 7h50 le bus est devant la porte. Après un petit tour des hôtels pour récupérer des compagnons, nous allons au port. Puno est le pendant péruvien de Copacabana pour visiter le lac (la frontière passant en plein milieu du lac). Il y a donc là aussi une bonne grosse quantité de turistas avec reflex autour du cou.
Nous montons dans un bateau (ça fait un bail dis donc) très chic, avec des sièges confortables et propres, c'est bon de le souligner. Le guide nous fait un bon gros speech en espanglais puis nous avons l'occasion de faire connaissance avec nos compagnons: Victor un sympathique breton barman, Sandra et Grégorien un couple autrichien en break sabbatique, Gabriel le jeune suisse allemand, un couple de chiliens cool... Un groupe bien sympa, on est contents!
Nous allons faire 3 étapes sur ces 2 jours. La première, les îles flottantes d'Uros , est atteinte assez rapidement. Il s'agit d'un ensemble de 75 îles dispersées dans un coin du lac hébergeant environ 2000 personnes. La particularité de ces îles est qu'elles sont artificielles, construites à base d'un seul et unique matériau, le totora (un genre de gros roseau). Les blocs de racine forment la base flottante, un tapis de roseaux entassés compose le sol, les roseaux tressés et attachés forment des maisons sur cette plateforme, les barques traditionnelles (garées à côté des barques à moteur) sont à base de totora... Pour se nourrir, les autochtones chassent les canards et mangent le coeur de la base du fameux roseau... vous l'aurez compris, nous découvrons un mode de vie totalement hallucinant. Une fois l'effet de surprise passé, nous avons toutefois le sentiment que tout cela est un peu artificiel. Nous sommes installés au centre de l'île en rond, les aymara (nom du peuple originel) sont sommés par le guide de chanter et de faire un petit show, on nous force un peu la main pour monter sur leur barque pour un tour payant... d'ailleurs, le mec qui récolte l'argent à la fin du tour alors que nous sommes toujours coincés sur le bateau s'emmêle les pinceaux et fait tout un foin pour avoir 10 soles supplémentaires, alors que tout le monde a payé. À 2,5€ par personne et 14 passagers, son cinéma ne plaît pas trop... Julien lui demande d'arrêter cette blague et de se contenter de l'argent qu'il a déjà et que c'est déjà beaucoup. Il nous laisse enfin descendre en gromelant... nous sommes un peu déçus que cette visite passionnante soit un peu ternie par cette soif d'argent. Mais nous sommes bien conscients qu'avec une excursion nous n'allons pas être amenés dans les vraies îles flottantes avec de la vraie vie dessus... d'ailleurs en dehors de 2 îles, il n'y en a aucune autre à l'horizon. Ils ont bien raison, leur vie ne doit pas être un parc d'attraction pour gringo. A titre d'information, ce peuple a fui les terres pour ne plus être confrontés à des tribus plus agressives qu'eux, il y a plus de 1500 ans... ce sont aujourd'hui les seuls dans la région à parler aymara, langue de ce peuple pré inca.
Nous remontons dans le bateau et filons en direction de l'île Amantani. Nous allons être hébergés chez l'habitant pendant notre séjour ici. L'accueil va nous surprendre: une vingtaine de femmes et une dizaine d'hommes, tous en tenue traditionnelle, nous attendent sur le quai. À peine descendus, la répartition est faite entre les familles et nous partons directement poser nos affaires et déjeuner. Nous sommes avec Gabriel, un jeune suisse allemand quadrilingue. Notre hôte sourit quand nous nous présentons, elle aussi c'est une Julie, Juli Quielmes de son prénom exactement. Nous saluons sa maman, sa fille, son frère... puis après avoir posé nos affaires dans notre jolie chambre à mini porte, nous nous mettons à table. Au menu, une nouvelle soupe de Quinoa (très bonne même si c'est la 3e en 3 jours) et un plat à base de pomme de terres et de fromage poêlé. Pas de viande à l'horizon,les 4500 habitants de l'île étant sans exception végétariens.
Après déjeuner nous partons rejoindre nos collègues pour aller visiter 2 temples,  les temples de pachamama (terre mère) et pachatata (dieu du ciel) à 4150 mètres d'altitude. Une bonne partie du groupe a du mal, il faut dire que ça grimpe sévère et que l'air manque... mais comme nous sommes de grands sportifs, nous on va aux 2 sommets en compagnie de Victor. Nous sommes ébahis par la vue que nous découvrons, une des plus belles du voyage (c'est pas peu dire): le ciel est partagé entre ciel bleu et nuages noirs, les montagnes à l'horizon sont parfois floutées par des rideaux de pluie inquiétants, le lac reflète le tout à l'infini... phénoménal!
Sur le retour l'orage approchant nous accélérons le pas tandis que les locaux font péter des pétards au dessus de leurs champs pour éloigner la pluie. Notre jeune maman du jour nous attend sur la place et à notre arrivée, elle bondit pour nous rejoindre et nous ramener à la maison. Elle fait bien de se dépêcher, une grosse pluie s'abat à la seconde où nous pénétrons dans nos chambres. Rapidement, l'heure du dîner sonne: soupe de légumes et pâte suivi d'un plat de riz accompagné de patates et de légumes sautés, vraiment très bon.
La pluie ne cesse pas mais nous nous préparons tout de même pour aller à "la fête". Elle nous prête des vêtements traditionnels puis nous partons avec kway et lampes. Après quelques minutes, la salle se remplit de touristes plus ou moins bien fagotés et de mamans jouant le jeu en invitant leurs hôtes d'un soir à danser ce que nous appellerons le crazy snake. Cette danse n'a rien de très typique, mais admettons... on se marre bien avec le breton et le couple autrichien. Après un peu de bière et 3 ou 4 danses, la fatigue se fait ressentir. Nous rentrons profiter de nos lits confortables, du silence de plomb qui règne ici (pas de voiture sur l'île ni de chien...).

Couchés relativement tôt la veille, nous sommes plutôt reposés. Avant de lever le camp, il y a un super petit déjeuner qui nous attend aujourd'hui, à 6h40: des pancakes délicieux tous frais et tous chauds, un petit pain beurre confiture et du thé de muña (herbe découverte sur l'île que nous aimons particulièrement et qui sert à tout: contraceptif, mal des hauteurs, maux d'estomac...). Un régal!
À 7h30 nous sommes de retour au bateau et partons pour la dernière île, Taquile. 1h30 de bateau plus tard on nous dépose dans un petit port et nous marchons vers la place centrale. Rien de spécial ici mais nous profitons toujours de vues superbes sur le lac, le soleil est revenu qui plus est. Le déjeuner prévu se compose une fois encore de soupe et de truite... il est encore bien tôt et nous commençons un peu à saturer... nous achetons donc des petits sandwiches, ce qui a aussi l'avantage de revenir bien moins cher. Nous venons de réaliser que le Pérou, bien que moins cher que l'argentine ou le Chili, est bien plus onéreux que la Bolivie. Il va donc falloir reprendre quelques bonnes habitudes ici.
Une fois que le groupe a fini de déjeuner et que nous avons suffisamment profité de la splendide vue, nous repartons vers le bateau. Cette dernière île ne nous aura pas super marqué, probablement parce que c'est la dernière et que nous avons visité Titicaca comme il se devait.
3h30 de bateau et une bonne sieste plus tard, nous sommes de retour à Puno et 30 minutes plus loin nous sommes dans notre hôtel pour une grosse douche, un dîner à 1,50€ et une nuit reposante.
Demain une journée de bus nous attend, nous partons rejoindre l'amie Johanna!!!

Julie(n)
Quelques photos ;)


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