avec chien se transforme en pièce de théâtre: ils font sortir un groupe de 6 ou 7 personnes, des aller retour incessants (prise de photo des sièges de bus vides puis avec les fauteurs de troubles notamment) et peu compréhensibles, aucune information fournie par qui que ce soit... 2h passent avant que tout le monde rentre définitivement dans le bus. A priori il s'agissait d'une histoire de stupéfiants, il semble y avoir eu des pv payés pour laisser partir mais à vrai dire on n'a pas compris grand chose.
Voilà, nous arrivons à puerto Madryn au bout de 20h... la vue depuis notre mirador (1er rang à l'étage du bus) est saisissante: la ville portuaire est entourée de déserts et donne sur une immense baie formée par la péninsule Valdes. Enfin une bonne nouvelle à la sortie du bus, l'hostel réservé se situe à moins de 3 minutes. Nous sommes accueillis en français, peu surprenant car l'hostel est tenu par un français, Vincent, qui est ici depuis plus de 4 ans. Là encore bonne surprise: l'hostel est très propre, bien équipé et les tenanciers serviables et sympa. Une fois lavés et bien installés, nous nous préoccupons de l'organisation de notre séjour ici. Nous avons été prévenus que puerto Madryn est une étape onéreuse, nous cherchons donc des solutions moins coûteuses qui, de toute évidence, ne semblent pas exister. Les distances sont grandes, les excursions incontournables... Nous décidons donc de faire la visite en express sur 2j: une ballade à vélo d'abord puis une expédition excursions ensuite.
Nous décidons de louer des vélos pour aller voir une colonie de lion de mer à 17km de la ville. Vincent a essayé de nous décourager en expliquant que la route n'est pas terrible, poussiéreuse et sans intérêt mais après 20h de bus nous avons besoin de nous dégourdir les pattes. Nous voilà donc partis, nous nous achetons un petit casse dalle que nous dégustons rapidement en bord de mer et nous pédallons direction le sud en longeant la mer. La route n'est pas si pire, il y a de beaux points de vue et nous pensons apercevoir notre première baleine (nous n'en sommes pas certain)... Cependant les 17km commencent à être longs et lorsque nous arrivons je (julie) me sens un peu faible et en manque de sucre, le retour va être difficile ! Nous faisons un tour, observons les lions de mer avachis sur la plage, nous avons droit à quelques actions avant que l'intégralité de la colonie se paye une bonne sieste. Nous nous sommes un peu requinqués et nous voilà repartis pour les 17km de retour, tranquillement, en poussant le vélo quand les montées sont trop longues.... de retour chez Vincent nous nous faisons un bon gros goûter bien mérité.
Le jour suivant, lever tôt (bien plus tôt que nécessaire grâce à un ronfleur de dortoir de classe grolandesque) pour monter dans un minibus qui est venu nous chercher, direction la péninsule Valdes. Une fois visité le centre d'information à l'entrée (avec au passage un impressionnant squelette), nous arrivons à puerto pirámides, minuscule village, le seul de la péninsule, composé de 3 rues dont 2 qui vont à la mer vivant uniquement du tourisme. Nous prenons un gros zodiac en compagnie d'une trentaine de copains touristes et en moins de 10 minutes nous faisons connaissance avec nos premiers spécimen de baleine. C'est la période à laquelle les mères (énormes) sont avec leur petit (4m à 2 mois...), il est donc facile de les repérer et de s'en approcher. En effet les petits sont curieux et ont besoin de respirer souvent. Nous avons clairement flippé quand un d'eux est soudainement apparu à portée de main pour faire la bise au bateau! Sur la fin, après plus d'une heure de bateau, nous avons vu au plus près une maman: incroyable! Hallucinant! Gigantesque! Voilà, les baleines c'est fait, c'était à faire et les photos ne renverront que peu de choses par rapport à la réalité. Un petit regret toutefois, Julie aurait aimé avoir un ciré jaune ;)
Nous remontons dans le bus direction le nord de la péninsule pour voir des éléphants de mer échoués sur une plage à proximité d'un immense bras de mer. Alors que nous faisions une sieste profonde le bus s'arrête soudainement : plusieurs orques sont en train de longer la magnifique côté, cela donne des photos toutes bleues avec des ailerons, à vous de les trouver. Nous sommes bien chanceux, ça n'est pas du tout la saison pour les voir attaquer sur les plages. Dernière étape à base de pingouins. N'étant pas protégés il est possible de les voir de très près et donc de profiter pleinement de leur bonhomie et de leurs drôles d'attitudes. Retour ensuite à l'hostel, on a fait au moins 400km dans la journée... les paupières sont lourdes et le porte monnaie traumatisé.
Voilà, nous partons de ce début de patagonie vers le nord ouest, san rafael. Nous reviendrons en patagonie en fin de printemps car il fera (croisons les doigts) beau. Autre effet baleine, une cure d'austérité s'impose ;)
Hasta luego
Julie(n)
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