lundi 21 octobre 2013

15 - mendoza - on a eu froid mais aussi très chaud!

Après avoir manqué le bus visé, nous attendons sagement à la cafétéria du terminal le prochain départ pour Mendoza. A vrai dire, on trie des photos de baleine (il y en a des millions) et on rédige un article... comme vous le voyez, on déborde de travail!
Quelques heures plus tard nous arrivons à
Mendoza dans un terminal énorme. Nous ne le savons pas encore mais nous allons y venir et revenir un nombre incalculable de fois... Nous nous mettons immédiatement en route pour l'hostel réservé. En chemin julie parvient à repérer le plus beau pantalon du monde dans une vitrine mais nous sommes chargés comme des mulets et comme il est sur le chemin du terminal, nous y reviendrons. Ensuite installation à l'hostel, repas et soirée tranquille...

Le lendemain, nous envisageons au préalable de feuilleter le guide pour commencer et d'aller visiter une bodega (producteur de vin) ensuite. On réalise pendant la lecture qu'il y a pas mal de choses à creuser et qu'il va nous falloir du temps, d'autant plus que le staff ne sait pas trop nous dire autre chose que "nous avons une excursion"... quoiqu'il en soit, on ressort de cette journée avec du linge propre et un séjour à mendoza plutôt calé: efficacité!

Pour notre première journée d'excursion organisée par nos bons soins, nous partons direction cacheuta. Nous commençons par une petite rando. Au passage une petite parenthèse pour vous dire que nous avons trouvé un super site pour repérer des randonnées partout dans le Monde, wikiloc, on vous le conseille! une petite randonnée assez courte mais tout en dénivelé: nos petites jambes ont souffert. Après une courte pause pour dévorer nos sandwiches, nous attaquons la descentevers... les thermes de cacheuta. Et ça c'est vachement chouette de se faire une après midi thermes après une matinée rando.
Nous avons donc fait trempette dans les 10 bains du plus chaud au pl8us froid, le tout entouré de montagne et sous un soleil de plomb. Nous sommes rentrés à mendoza rouges comme des crevettes, fripés comme des vieux et bien fatigués de notre journée sans guides!

Le jour suivant commence par notre marche quotidienne au terminal de bus. Et là surprise, en plus d'être fermée, la boutique semble avoir vendu le pantalon, il a disparu de la vitrine! Remis de ces émotions, nous grimpons dans un bus de ville afin d'aller dans une des plus grosses bodegas de Mendoza: la bodega Luigi Bosca. Après réflexion, on s'est dit qu'il serait plus intéressant d'aller voir les spécificités d'un grand domaine argentin plutôt qu'aller découvrir les bricolages d'un petit. Ah oui au fait on l'a peut être pas dit... mendoza est la province principale productrice de vin d'Argentine. Le lieu est très beau, les salles de stockage sont anciennes (enfin tout est relatif ici en termes d'ancienneté) et la guide fournit des informations intéressantes. A titre d'exemple, ils font des tests de fûts de chêne chinois et russes... les français et américains habituellement utilisés revenant chers (il y en a de moins en moins). Autre chose surprenante, ils ont beaucoup de cépages, presque 15 dans nos souvenirs, sûrement presque trop... la dégustation est surprenante elle aussi. Nous commençons par un blanc, suivi d'un champagne clairette et enfin de 2 rouges. Nous aurons l'occasion de reparler de vin dans un article actuellement en cours de fermentation. En tout cas, on repart avec une bouteille dans le sac vers notre cher terminal.
Une fois le sac récupéré et une session courses faite pour notre prochaine étape, nous montons dans un bon bus buttini (rien à voir avec les raviolis!) pour rejoindre Penitentes, petite station de ski proche de la frontière chilienne et encore plus proche du mont aconcagua (6962m, le plus haut du contient américain). Le trajet dure 3h30 environ, nous longeons la voie ferrée transandine abandonnée, abasourdis par tout ce travail gaspillé, et admirons ces grandes montagnes qui nous encerclent, la neige est vite là. Et puis ça y est, nous arrivons à penitentes. On descend vite du bus, récupère nos sacs et le temps de faire un 360 sur ce lieu, le bus file dans un grand nuage de poussière: la station de ski est fantôme, il y a beaucoup de vent et il fait au moins 15 degrés de moins qu'au départ. Maman j'ai un peu peur :)

Nous voilà donc à penitentes, une remontée de ski qui fonctionne au mazout, une petite dizaine d'hôtels ressemblant à des châteaux hantés, tous plus vides les uns que les autres.... il est 19h nous nous mettons à la recherche de notre hostel heureusement réservé préalablement! Nous faisons un premier tour du bled, ne trouvons pas et ne croisons personne.... deuxième tour nous ne trouvons toujours pas mais nous croisons un électricien d'un des hôtels fantômes qui nous conduit gentiment à notre hostel.
Nous voilà donc plutôt confortablement installés dans notre hostel chalet suisse (ah décidément les suisses sont partout), Martín nous accueille chaleureusement et nous préparons notre popote du soir en papotant tranquillement... Martín et son ami guide sont de bon conseil pour notre balade du lendemain, mais ils semblent fort étonnés à l'idée qu'un bus de nuit nous récupére à penitentes le jour suivant pour nous conduire à santiago. En effet depuis mendoza nous avions organisé notre trajet penitentes santiago avec un mini bus devant passer nous chercher entre minuit et 2h du matin... pas trop inquiets nous partons dormir dans notre dortoir de refuge.
Dimanche matin nous partons d'un pas décidé faire notre randonnée. En moins de 5 min nous sautons dans un bus qui nous conduit à laguna de los horcones, l'entrée du parc aconcagua. Suite à une visite rapide du centre d'information, nous attaquons notre marche sous un beau soleil avec un peu de vent froid et en ligne de mire le mastodonte de pierre et de glace. En ce début de printemps la totalité du parc est loin d'être accessible, seul un tout petit bout est ouvert au public. En effet il s'agit d'un des deux accès au pic, nous marchons 1h30 pour atteindre le bout de la zone ouverte, la prochaine étape fléchée se trouve à 8h de marche... Pour information il faut au minimum 14 jours pour atteindre le pic et rentrer à la maison. Sagement nous nous arrêtons lorsque la route est clairement barrée (avant ça ne l'était pas), nous dégustons notre salade de pâtes préparée la veille et nous trouvons une petite niche abritée du vent où nous nous installons pour une petite sieste face à l'aconcagua. Et quelle sieste!  Surprise et bonheur lorsque nous réouvrons les yeux face à ce paysage (cf photos). Nous poursuivons notre balade en parcourant à pieds les 7km qui nous séparent de l'hostel en suivant la voie ferrée désaffectée. Sur la route nous rencontrons un site étonnant, des termes elles aussi désaffectées construites sur un site naturel surprenant (chercher un pont de pierre jaune sur les photos). Sur la fin du trajet le temps se couvre tellement que quelques flocons de neige nous chatouillent les talons... mais a priori rien de bien méchant et on arrive enfin à l'hostel.
Après une longue attente à l'hostel d'abord puis dans une salle de restaurant bar ensuite, nous nous mettons en position d'attente de bus au bord de la route, il est minuit. Nous sommes parés de tout notre équipement anti froid, gants compris, le froid gagne toutefois peu à peu du terrain. Il y a un truc qui cloche sur la route, il n'y a aucun véhicule qui passe, étonnant pour le plus gros point de passage entre l'argentine et le Chili... mais nous devons attendre jusqu'à être certain qu'il est trop tard et que le bus ne passera pas... 1h... 1h30... puis 2h (1h de plus que l'heure envisagée en théorie au plus tard). Ça suffit, il ne passera jamais ce petit !"#* (censure), nous retournons rapidement et péniblement à l'hostel. Le pauvre Martin (sic) se réveille et nous ouvre en nous disant qu'on verra demain comment gérer la situation: bus manqué et plus d'argent vu qu'on devait passer au Chili... on se met au lit aussi vite que possible, on grelotte comme des malades et une fois la tension retombée on parvient enfin à s'endormir.

Le lendemain, nous convenons avec Martin de rentrer à mendoza et de lui laisser une enveloppe dans l'hostel précédent à son attention. Nous prenons ensuite un bus en laissant l'appareil photo en gage au chauffeur qui fait une sacrée moue (en fait on l'a supplié, il a failli nous laisser au bord de la route mais sa conscience de bon chrétien a dû l'en empêcher, ça a parfois du bon...). Une fois arrivés à mendoza, Julien court retirer et payer le chauffeur et nous allons ensuite réclamer  le remboursement de nos billets du bus inexistant de la veille. Remontés à bloc (prêts à aller porter plainte) la pression redescend plus lorsque le vendeur nous informe que la frontière était fermée et accepte immédiatement de nous rembourser. Personne à penitentes ne le savait?! Pffff! Nos dettes une fois réglées, nous patientons dans l'hostel de Mendoza et sautons ensuite dans un vrai bus à destination de santiago : bingo andesmar!!! A peine assis dans le bus, nous nous effondrons. Pas de problème de paysage, nous voyageons de nuit sur le même trajet. À 2h du matin nous sommes réveillés pour le passage de frontière à plus de 3500m d'altitude: suite au tamponnage de passeport classique, nous subissons une fouille minutieuse de la part du service missionné par le ministère de l'agriculture chilien. Une fois nos pommes confisquées, nous pouvons souffler ;) l'argentine est un territoire inondé d'ogm et le Chili se fait un malin plaisir à s'en protéger. La redescente du poste de frontière nous fait comprendre le souci de la veille. Il s'agit de lacets serrés avec une pente forte, le genre de cols qui peut être impraticable à la moindre intempérie...

Voilà, nous terminons ainsi avec la province de Mendoza et nous quittons pour un moment l'argentine. Nous sommes vraiment morts... mais contents! Tout va bien et le voyage continue!

Julie(n)


5 commentaires:

  1. Toujours autant de plaisir à suivre vos aventures. Merci pour l'info de wikiloc, je sens que ca va nous servir autant qu'à vous.

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    1. Merci Cedric! Cette appli est peu chère et regorge d'informations introuvables sur place ;)

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  3. Quel plaisir de vous lire! Je viens de m'apercevoir que mes commentaires n'apparaissaient pas...j'oubliais de cliquer sur anonyme...

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    1. Cool, mais anonyme sans signature on ne sait pas qui tu es ;)

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