14 - San Rafael - chill out

Après une 2e session de 20h de bus en moins d'une semaine, nous arrivons exténués à San Rafael. J'ai (Julien) rencontré fin août un sud africain, Pierre, à la cumbrecita qui m'avait proposé de le contacter lors de notre passage ici
mais vu notre état de fatigue et la longue période de dortoirs, nous réservons 3 nuits dans une chambre double abordable d'un hostel familial. Tellement familial qu'on nous accueille en nous faisant la bise et en nous préparant un thé. Les 2 premiers jours sont jalonnés de siestes, de repas cuisinés, de séries américaines et de grasses matinées. Et oui, ça fatigue fort les vacances, il faut savoir prendre le temps de se reposer! :)

Fraîchement requinqués nous contactons Pierre par mail qui presque instantanément nous propose un barbecue à la rivière pour le lendemain et un picnic musical pour le lendemain. Nous sommes sur un we de pont en Argentine (le lundi des natifs ou quelque chose du genre, ça sert à féliciter ceux qui sont restés en vie sûrement...), ça tombe bien.

Nous voilà donc partis pour un dimanche à la rivière. Nous retrouvons Pierre et des amis à lui à un arrêt de bus, ce qui fait donc: 2 québécois, 1 état unien, 1 sud africain et 2 français. Dans le bus direction Valle Grande, Pierre nous dégote un ricain de plus (lui vient de  Chicago, l'autre de los Angeles). L'auberge espagnole s'installe au bord de la rivière et improvise un barbecue. Pierre s'avère être le mac giver du barbecue et en moins de temps qu'il en faut pour le dire (quelques cacahuètes et bières plus tard) nous dégustons saucisses, côtelettes et boudin noir. Après midi zen et sympatique entouré d'un paysage qui nous a bluffé, nous décidons de revenir balader dans le coin un peu plus tard...

Forts de ces rencontres intéressantes et sur les recommandations de Pierre nous décidons de nous rendre au pic nic le lendemain. Qui plus est nous quittons notre pension familiale, après avoir bien entendu bisouillé toute la famille, et nous déposons nos sacs à dos chez Pierre et Betty (sa coloc) pour deux nuits.

Après un peu d'attente pour que toute la marmaille se rejoigne et récupérer un  stock d'empanadas, nous prenons 2 taxis. Après un trajet approximativement maîtrisé, nous arrivons dans le jardin de Pedro: une pelouse immense douce chaleureuse comprenant 2 piscines, 1 table de ping pong, 1 groupe de musique et quelques installations de cirque et encore un peu plus tard que nous beaucoup de gens (une centaine de personne de tous âges au plus fort de la fête, vers 18h). Pierre et Scott l'américain enchaînent tous les ateliers, les animations s'enchaînent et sont éclectiques, le temps passe vite et cette chouette journée touche à sa fin. Nous rentrons avec Betty qui travaille le lendemain. En guise de remerciement pour avoir préparé un bouillon elle nous ouvre une bonne bouteille de rouge, ça sera la dernière de la journée. Profitant de notre légère ébriété, elle nous dit souhaiter goûter un plat français... l'idée nous paraît bonne pour remercier nos hôtes, on va donc faire le dîner du lendemain, en plus des choses déjà prévues...

Justement, le lendemain nous retournons à vallée grande dans l'idée de faire une randonnée afin de découvrir le paysage de la vallée. Nous ne sommes pas déçus, un barrage (et oui encore un) crée une immense étendue d'eau artificielle. Nous décidons de prendre un peu de hauteur pour admirer le panorama (vous le devinerez dans les photos) que nous offre ce lac turquoise entouré de montagnes rouges. De là nous envisageons d'essayer de marcher jusqu'au canyon voisin de 5km d'après un informateur très spécial trouvé en chemin (un vendeur de bibelot tout seul, dans une échoppe qui doit avoir la plus belle vue du monde). Nous marchons donc environ 4h30 au total et nous sommes bien loin d'arriver à l'entrée du canyon, même si on la devine. C'est pas bien grave, nous ne voulions pas payer d'excursion (nous avons encore une arête de baleine en travers de la gorge!) et nous nous sommes quand même bien régalés juste avec nos pieds.
Petit coup de pression dans le bus de retour: on approche 21h et on doit faire des courses pour le fameux dîner français. On arrive juste à l'heure, on finalise le menu avec les produits trouvés, on rentre chez Pierre et on se met directement en cuisine: 2h plus tard tout est prêt, nos 4 convives dégustent une ratatouille, des poivrons farcis accompagnés de riz grillé. Ils sont ravis et nous sommes assez fiers de nous, suffisamment pour se jeter dans le canapé et dormir.

San Rafael se termine ainsi, nous partons le lendemain pour Mendoza.

Beso (un seul ici)
Julie(n)