Après 36h de réflexion sur le sort malheureux du compañero Guevara dans mon camp de base à Córdoba, me suis remis en route pour ma 2e expédition dans le sud ;)
J'ai passé dans le bus à destination de Mina Clavero les 3h les plus rapides de toute l'histoire (rien que ça):
la traversée du parc national Quebrada del condorita par la RN20 (appelée autoroute des cimes) est une pure merveille. J'avais prévu d'y faire une journée de rando à mon retour (car pour le moment je soigne mes bobos), c'est donc désormais une certitude. Je vous laisse apprécier les photos, je n'ai rien à ajouter.
Arrivé à Mina Clavero, je m'installe dans un superbe hostel vide et vais faire un tour. Petite ville touristique bâtie le long de rivières, mina clavero semble abandonnée tellement il y a de boutiques fermées... pas grave je me dis que je vais pouvoir faire une ballade tranquille au bord de la rivière. En effet, je n'ai pas été dérangé... En revanche j'ai été écoeuré par l'abondance de détritus en tous genres dans l'eau et en dehors. Mon cynisme m'amène souvent à être intéressé par la capacité des hommes à allaidir la beauté des choses, mais là c'était trop... une décharge à ciel ouvert. Le résultat à été rapide: me suis couché tôt et je suis parti dès le petit déjeuner terminé le lendemain.
Voilà, après ce petit coup de sang, voici un gros coup de coeur. A proximité se trouve un musée vraiment atypique. Son créateur le qualifie de "multi facettes". On pourrait aussi le voir comme une introduction à tout mais jamais n'importe quoi: sociologie historique et contemporaine, biologie, histoire industrielle... À ce meli mélo frisant la performance (l'espace est grand, 1500m2, mais la quantité de choses qu'il contient est stupéfiante). Les photos vont vous donner une idée, mais ne permettent pas de retranscrire la sensation... sans bouger juste en tournant sur soi même, on passe du coq à l'âne, on est attirés à chaque nouvelle rotation par de nouveaux détails. Clostrophobes s'abstenir ;)
A part ça, d'autres aspects intéressants:
-le musée se situe au bout de 5km de chemin en terre (aller en taxi, retour à pieds avec le gros sac sur le dos...), perdu dans la campagne aux pieds de montagnes de plus de 2000m
-il est ouvert toute l'année non stop et évolue constamment
-il accueille gratuitement les étudiants depuis 40 ans, le tout sans subventions...
-le créateur est un français ayant quitté la France après la 2e guerre mondiale qui accueille les visiteurs en personne et parle volontiers de son histoire personnelle et de son bébé: quel personnage!!! Je me souviendrai longtemps de notre discussion.
Prochaine étape dans la boucle : merlo et sans luis. Mais c'est déjà une autre histoire et une autre province argentine ;)
¡Hasta luego!
Caballero Sansotero
Ps: la première fois que je me suis fait appeler ainsi, ça m'a fait sourire: j'avais oublié qu'il faut savoir faire du cheval pour se faire respecter dans ces contrées (caballo voulant dire cheval pour les non hispanos)
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